A la distribution du 01/12 : accueil d’une délégation Slovène
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Pierre Besse (Amap de la Digue à Lagardelle) a effectué ce printemps une mission en Slovénie dans le cadre du réseau international de Amaps : URGENCI, pour notamment leur présenter le concept des Amaps.
Voir la page Urgenci
Maintenant, c’est au tour des Slovènes de venir en France voir comment ça se passe dans les faits.
A leur programme, entre autres :
la distribution sur place à la ferme (Amap de la Digue)
la distribution sur lieu "public" avec constitution des paniers par les adhérents (Cassagnous)
le concept d’amap à plusieurs groupes (Cassagnous bis)
visite de producteurs en AMAP (maraichers, fruitiers, élevage, fromage brebis...)
distribution d’une amap toulousaine
une petite entreprise semencière audoise (http://www.grainesdelpais.com/)
retour par la Drôme où se tiennent les rencontres nationales des Amaps
Après la distribution de mardi soir, nous sommes allés au Belvédère pour un casse croûte, suivi d’une discussion très intéressante malgré la barrière de la langue.
La délégation slovène était composée de 5 membres : 3 producteurs bio et 2 mangeurs. Ils étaient accompagnés de Pierre Besse et de Jocelyn Parot, du réseau Urgenci.
En préambule Boris a manifesté une grande admiration devant le soin que nous prenons de nos paysans dans les Amaps.
En Slovénie, les paysans souffrent d’un grand mépris de la part de la population, ce qui explique le non renouvellement des exploitations (3000 de moins chaque année). De plus la politique en matière d’agriculture favorise toujours les grosses exploitations productivistes en raison de subventions distribuées au prorata de le surface cultivée. Enfin, le revenu moyen slovène est probablement plus faible que le notre et à ce jour, c’est la recherche du prix le plus bas qui importe le plus.
Il semble que les mentalités doivent évoluer (et au premier chef en terme de respect du paysan nourricier) pour tenter ce genre d’expérience. Le débat a d’ailleurs été vif entre les slovènes aux mêmes : mangeurs / producteurs mais aussi entre paysans eux mêmes (importance des exploitations)
Nous avons expliqué les points forts de notre fonctionnement sans omettre ce que cela impose en terme de rigueur de gestion. Enfin, nous avons bien souligné que la vitesse de croisière ne s’atteint pas la première saison, qu’il faut savoir prendre le temps de se connaître.
Nous mesurons ici le chemin parcouru dans notre pays où les Amaps sont maintenant un concept très connu et souvent envié.
Merci pour votre intérêt ou votre présence et merci pour vos délicieux apports à ce casse-croute chaleureux malgré un froid de canard.