Point cultures au 15-09-2007
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La période estivale est sans doute celle où le volume de travail est le plus important, non seulement à cause des légumes matures à ce moment là, mais aussi parce qu’il faut déjà préparer l’hiver et même le printemps suivants. Passons en revue les trois parcelles de son terrain.
Le triangle : Il reste des rangs de fraisiers derrière la serre. Michèle doit les déterrer pour les mettre dans "le triangle" avec ceux plantés en juin dernier (le triangle = la petite parcelle coincée entre le lac, la grande parcelle un peu pentue du haut et celle du bas où se trouve la serre).
Elle doit faire de même avec les pieds de rhubarbe du terrain du haut (plantés au printemps dernier) en vue d’une récolte au printemps prochain. Elle ne pourra prélever que 3-4 feuilles sur chaque pied pour ne pas les tuer.
La parcelle du haut : Michèle a planté des radis noirs et des radis japonais (peau noire, chair rose) qui seront récoltés cet hiver jusqu’à ce que les premiers gels les fassent dépérir. Elle les a couverts d’un voile thermique (sorte de tulle à mailles serrées) non pour les tenir au chaud mais pour limiter l’accès à des mouches qui pondent dans la plante en septembre (il existe des voiles spéciaux contre les insectes mais Michèle n’a pas les moyens de s’en équiper).
Sur plusieurs rangs, des carottes seront bientôt assez grosses pour pouvoir rester en terre l’hiver (croissance arrêtée à cette saison) et être récoltées au fur et à mesure des livraisons.
Les patates, en revanche, ne resteront pas en terre. Michèle les récoltera pour les entreposer dans des caisses en bois, dans une pièce à l’abri du gel (sorte de cave restant à 9°C) et à l’abri des dents des rongeurs.
Les céleris raves, plantés en mars dernier, devront être mis en jauge, comme les betteraves.
La mise en jauge est une méthode de conservation utilisée avec certains légumes tubéreux pour les mettre à l’abri du gel. Dans un trou, on couche les légumes après avoir coupé le feuillage et les racines et on alterne couche de légumes et couche de terre.
Michèle a également semé 3 sillons de mâche. La récolte s’annonce maigre voire nulle parce qu’il a fait trop chaud pour ces plantes assez fragiles.
Pour la culture des fenouils, au lieu de les mettre directement en terre, elle a cette fois essayé une méthode plus longue mais sensée donner de meilleurs résultats. Elle a d’abord semé les graines en vrac, puis prélevé les plants levés pour les piquer ensuite séparément dans des alvéoles avant de les mettre, enfin, en terre. Le résultat ne s’annonce malheureusement pas probant en quantité.
Les trois sillons de fenouils devraient cependant pouvoir être récoltés avant les premières gelées : les bulbes sont en train de grossir.
Michèle a semé 3 rangs d’oignons qu’elle devra arracher puis replanter cet automne en vue d’une récolte vers avril 2008. L’oignon se cultive toujours ainsi, en deux temps.
Elle a également semé 3 rangs d’épinards qui devraient pouvoir être récoltés en décembre. La croissance de l’épinard n’est pas interrompue mais seulement ralentie par le froid et le raccourcissement des jours. C’est un légume très rustique qui ne craint pas trop le gel.
Une planche de salades a été plantée en vue d’une récolte en novembre. Elles appartiennent aux variétés "chicorée frisée" et "carmène" (avec l’extrémité des feuilles rougeâtres) que Michèle nous a distribué mardi dernier.
Six sillons de roquette ont été plantés avec la même méthode que pour les fenouils… avec le même résultat. Plus de travail pour un résultat apparemment pas à la hauteur du temps investi, c’est aussi ça la culture.
Les poireaux plantés en juillet devraient tenir jusqu’en avril. Ils peuvent rester en terre l’hiver et être récoltés au fur et à mesure. Michèle en a planté beaucoup (24 sillons) car dans certains rangs, la terre est plus caillouteuse, ce qui gênera certainement la pousse.
Les asperges plantées au début de l’année (2 rangs tout en haut de la parcelle du haut), végètent bien (= font des réserves). Elle ne se récoltent que la seconde année mais, avant les premiers froids, Michèle devra arracher les herbes adventices (""mauvaises"" herbes), couper leur feuillage et répandre du compost.
La parcelle du bas : Avant d’être arrachés, les rangs de tomates donneront de moins en moins. Aux premières gelées la saison sera terminée.
Les rangs de melons arrivent aussi en fin de saison.
Michèle avait planté un sillon de pastèques. Sa difficulté a été de fournir 30 pastèques chaque mardi à cause des différences de tailles. D’où les découpes nécessaires aux distributions.
Pas moins de 6 sillons de navets, de 2 variétés différentes, ont été plantés, : la « lobe violette » se récolte normalement en premier car elle est plus fragile ; l’autre dite « boule d’or », plus résistante, devrait pouvoir rester en terre tout l’hiver pour être récoltée au fur et à mesure.
4 rangs d’épinard pourront être récoltés bientôt.
Pour les choux, Michèle a planté 4 sillons de choux verts frisés qui résistent bien au froid. Là encore, elle a planté plusieurs variétés pour essayer le plus possible d’étaler la récolte jusqu’en avril (mois creux). Le but étant, comme pour les navets, de faire chevaucher la fin de la culture d’une variété et le début d’une autre, de façon à fournir toute l’année. Pareil pour les choux rouges (3 sillons, 2 variétés) et les choux fleur (3 variétés).
Michèle a décidé d’adopter ce système plus contraignant, utilisé par les maraîchers qui font les marchés, plus par souci de nous fournir toujours assez que par obligation par rapport au fonctionnement en AMAP.
Elle a aussi planté des choux cabus (choux lisse). Il s’agit d’un essai et elle ne sait pas ce que cela donnera.
Les haricots en grains arrivent à maturité.
En ce qui concerne les salades, Michèle a des difficultés à faire la jonction entre la fin d’une culture et le début d’une autre. Ce sont des légumes assez fragiles, dont la croissance dépend beaucoup de la météo, facteur difficile à réguler par les pratiques culturales (en tout cas en bio).
Les courges seront bonnes à ramasser en fin de mois.
Michèle regrette de ne pouvoir faire qu’une seule livraison de potimarrons : ils ont mal poussé et sont restés trop petits.
Les courges de Limoux (allongées) se conservent peu. Elles seront donc récoltées et distribuées avant les courges musquées (citrouilles) pesant jusqu’à 6 kg et se conservant davantage.
Quelle que soit la variété, les courges doivent être coupées et laissées dans le champs 3 jours pour sécher un peu (l’écorce qui durcie évite le dessèchement). Elles doivent ensuite être entreposées dans une cave pour leur conservation (normalement jusqu’au mois d’avril _encore lui_ pour les courges musquées.
Enfin, dans la serre, cet automne, Michèle fera des salades, des choux chinois (d’une variété plus adaptée à la culture en serre), du céleri branche et des blettes (là aussi d’une variété "pour serre").